Les Infirmières Puéricultrices

une réponse aux priorités nationales de santé

Publié le 30 janvier 2018

Dans le cadre de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2018, l'article 55 spécifie que des priorités nationales, déterminées par les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale, doivent permettre d'accélérer la procédure de validation des protocoles de coopération correspondant à ces priorités.

L'ANPDE constate que l'intégralité du champ spécifique des puéricultrices est concernée par cette politique. En effet, « la prévention des pathologies et suivi du développement des enfants » font partie des priorités nationales présentées aujourd'hui au Haut Conseil des Professions Paramédicales.

Dans l'hypothèse où le ministère entendrait maintenir une telle politique, l'ANPDE rappelle que les infirmiers ne disposent d'aucune formation spécifique chez l'enfant. L'ANPDE s'inquiète de la possibilité de voir des actes dérogatoires confiés à des professionnels ne disposant pas des prérequis nécessaires afin de garantir la qualité des soins et la sécurité des enfants.

Lors de la séance du HCPP du 8 décembre 2017, le HCPP a proposé de réserver l'acte vaccinal des enfants de 0 à 6 ans, dans le cadre de la vaccination antigrippale, aux infirmières puéricultrices. Le gouvernement a par la suite exclu l'enfant de ce dispositif.

En excluant l'enfant de la réglementation infirmière sur la vaccination antigrippale, le ministère reconnaît le besoin de prérequis indispensables pour réaliser des actes médicaux chez l'enfant de moins de 6 ans. Dans cette logique, l'ANPDE propose donc de circonscrire la coopération interprofessionnelle dans le cadre de la prévention des pathologies et suivi du développement des enfants aux professionnels formés spécifiquement à l'enfance.