
Les représentants des crèches privées (Fédésap & Fédération Française des Entreprises de Crèches ) alertent le Gouvernement sur la dramatique accélération des procédures collectives concernant les crèches et micro-crèches associatives et privées.
2025 a déjà battu tous les tristes records des années précédentes et les chiffres réels des 7 premiers mois démontrent une augmentation des procédures largement supérieure au mouvement des dernières années.
La Fédésap et la Fédération Française des Entreprises de Crèches demandent au Gouvernement de mettre en œuvre la résolution adoptée à l'initiative de 7 associations représentantes de toutes les crèches privées le 2 juillet dernier par le Comité de filière Petite Enfance présidé par Elisabeth Laithier[1].
« Considérant que la COG 2023-2027 prévoit 430 millions d'euros d'investissements par an pour la création de places en crèches dont une part importante de ces crédits restera inutilisée en 2025, comme les années précédentes (222 millions non dépensés en 2024, 313 millions en 2023),
Considérant l'urgence, dans le cadre du déploiement du Service Public de la Petite Enfance, de soutenir les EAJE (établissements d'accueil du jeune enfant) existants et d'éviter des fermetures de places,
Le bureau du Comité de filière Petite Enfance demande la réaffectation de 200 millions d'euros non consommés en 2025 [NDLR dans la création de places de crèches ou du fait du gel d'au moins 3% des places existantes en lien avec la pénurie de professionnels] au bénéfice :
- d'une augmentation exceptionnelle de 2 % de la Prestation de Service Unique (PSU) (soit environ 90 millions d'euros) pour soutenir immédiatement les trésoreries des crèches de France,
- des mesures effectives de soutien à des micro-crèches Paje, à travers la révision des critères d'éligibilité aux aides à l'investissement et à la modernisation, déconnectés des réalités et des besoins, ainsi qu'à l'éligibilité des professionnels au bonus attractivité. »
Selon le Baromètre 2024 DREES, les raisons du déclin démographique français sont multiples et se renforcent mutuellement : incertitudes économiques persistantes, crise du logement, difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale, surcharge mentale liée à la gestion des enfants, report voire abandon de la parentalité dans un contexte d'instabilité. Ainsi, le manque de solutions d'accueil pour les jeunes enfants ressort comme un frein récurrent, pesant lourdement sur les familles, notamment sur les mères qui doivent souvent réduire ou interrompre leur activité professionnelle.
En 2021, François Bayrou, alors Haut‑commissaire au Plan, appelait à bâtir une politique nataliste fondée sur quatre caractéristiques : globalité, cohérence, continuité et lisibilité. Il écrivait : « La politique de soutien à la natalité ne doit pas constituer une variable d'ajustement, notamment pour rééquilibrer les comptes publics (...). Chaque méandre administratif est un obstacle à l'objectif que nous nous assignons.» (Pacte national pour la démographie, 2021 - Documentation française).
La France a plus que jamais besoin d'une démographie dynamique et solidaire pour préserver son modèle social.
[1] Et téléchargeable sur https://solidarites.gouv.fr/comite-de-filiere-petite-enfance
Le site qui est dédié à 100% à l'univers des crèches dans toutes leurs formes et à l'univers de la petite enfance. Un lieu de rencontre entre les jeunes parents et les professionnels